vendredi 20 juillet 2012

Nous étions les Mulvaney, Joyce Carol Oates.

À Mont-Ephraim, une petite ville des États-Unis située dans l'Etat de New York, vit une famille pas comme les autres : les Mulvaney. Au milieu des animaux et du désordre ambiant, ils cohabitent dans une ferme qui respire le bonheur, où les corvées elles-mêmes sont vécues de manière cocasse, offrant ainsi aux autres l'image d'une famille parfaite, comme chacun rêverait d'en avoir. Jusqu'à cette nuit de 1976 où le rêve vire au cauchemar... Une soirée de Saint-Valentin arrosée. Un cavalier douteux. Des souvenirs flous et contradictoires. Le regard des autres qui change. La honte et le rejet. Un drame personnel qui devient un drame familial. Joyce Carol Oates épingle l'hypocrisie d'une société où le paraître règne en maître ; où un sourire chaleureux cache souvent un secret malheureux ; où il faut se taire, au risque de briser l'éclat du rêve américain.

695 pages... Quelle corvée! Un livre que je voulais lire depuis plusieurs années et une auteure que je désirais découvrir depuis tout aussi longtemps.  Mais quelle déception!  Ce que je peux ne pas aimer ces écrivains qui remplissent des tonnes de pages d'écriture futile qui ne sert absolument à rien.  Je suis peut-être trop pragmatique, mais franchement, 300 pages de moins n'auraient rien enlevé à ce récit et la lecture n'aurait été que plus agréable pour moi, du moins.

Un couple américain qui a de grandes aspirations pour leurs quatre enfants voués à un avenir brillant, se voit tout retirer lorsqu'un jour leur fille Marianne est victime d'un incident (ce qui mettra vraiment, mais vraiment! fin aux rêves de toute une famille).  Dans ces presque 700 pages, c'est la déchéance qui prend place en remplacement des succès prévus au programme de Corinne et Michael.  Marianne est chassée de la maison et à partir de ce moment tout ne tourne pas rond à High Point.  Le père ne supporte plus le regard des autres et fait l'erreur de semer la pagaille au Club Select dont il avait enfin connu la porte d'entrée.  Il a honte, se jette dans l'alcool et fait souffrir l'entourage. Nous sommes dans les années 70 où l'honneur d'une jeune fille a encore une certaine valeur et le drame est trop lourd à porter pour tous.  Abandon d'études, faillite, violence conjugale et vengeance sont quelques sujets abordés dans ce roman... trop long!  

Les chutes est dans la PAL, je ne vois pas le jour où il en sortira...  Oates est, pour moi, comme une journée trop humide... trop lourde à supporter!


15 commentaires:

Jessica a dit...

Même chose pour moi. Je me suis essayée sur deux de ses livres (pas celui-là) et chaque fois, j'ai abandonné, et pourtant, je n'abandonne pas facilement!

On ne peut pas tout aimer, alors j'ai cessé de m'entêter!

Réjean a dit...

J'ai beaucoup lu cette auteure. Du bon comme du moins bon. C'est vrai qu'elle a tendance à faire long. Mais elle a aussi écrit des romans courts d'une efficacité terrifiante. Mon préféré s'intitule Au commencement était la vie. Ça fait 160 pages en folio. Quel talent ! Je vous le recommande, mais il faut avoir le coeur solide car ce n'est pas une histoire à l'eau de rose.
Présentement, je lis Les déferlantes de Claudie Gallay, et j'aime beaucoup.

Jules a dit...

Jessica: parce qu'on veut lire ce tout le monde lit, on s'entête parfois, c'est vrai!

Réjean: je note votre titre, mais je ne suis pas très solide pour supporter ces histoires accablantes! J'ai Gallay dans la pile, j'y viendrai un jour! :)

Grominou a dit...

Hé bien, encore un exemple où n'avons pas du tout les mêmes goûts! ;-) J'avais bien aimé lorsqu'on l'a lu pour le Blogoclub...

DeL a dit...

C'est le premier roman que j'ai lu de cet auteur et pour ma part j'ai tout de suite accroché. Mais je peux comprendre que ses romans ne plaisent pas à tout le mondE.

Jules a dit...

Grominou et Del: en fait, je pense que c'est relié à mon caractère, je préfère le court au long parce que je m'ennuie facilement et c'est comme ça dans toutes les sphères de ma vie! Je préfère plusieurs petites tâches à de longues au travail. Je ne supporte pas les films qui durent plus d'une heure et demi, etc.

Noukette a dit...

De cette auteur, je n'ai lu que Délicieuses pourritures, Les chutes m'attendent aussi dans ma PAL... mais celui ci, je ne le note pas !

Jules a dit...

Noukette: oh peut-être que tu aimerais, cette auteure a beaucoup de succès, il doit bien y avoir une raison...

Valérie a dit...

Voici une auteure dont je ne sais jamais à l'avance si je vais aimer ses romans. Par exemple, je n'ai pas aimé Les chutes que tout le monde adore.

Suzanne a dit...

Certains/certaines ont aimé, d'autres pas. En ce qui me concerne j'ai aimé bien que ce ne soit pas son meilleur. Oates est une auteure qui oui aime aller profondément dans le détail et parfois ça donne quelques longueurs. J,espère vraiment que tu ne t'arrêteras pas qu'à ce seul roman car, comme le souligne Réjean, elle n'a pas qu'écrit des pavés.

Jules a dit...

Valériane: Les chutes... abandonné après quelques pages seulement!

Suzanne: effectivement, j'en prendrai un plus petit, mais ce n'est pas demain car je vais prioriser d'autres auteurs avant elle!

Anjelica a dit...

ah mince, dire que c'est avec celui-ci que je voulais découvrir OATES.

Jules a dit...

Anjie: Lance-toi! Peut-être aimeras-tu comme la majorité des gens! :p

Cynthia a dit...

Ah non pas Oates hein ! Je n'ai pas lu celui-ci. En fait jusqu'à présent je n'ai lu que ses romans courts. Je lis en ce moment son essai sur l'écriture puis je pense m'attaquer à son recueil "Les femelles".
Seule déception pour le moment : " Reflets en eaux troubles"
Alleeeez Jules donne-lui encore sa chance :)

Jules a dit...

Cynthia: je n'aurai pas le choix, j'ai Les chutesd dans la PAL! Par contre, ce n'est pas demain!