dimanche 15 avril 2012

Au beau milieu, la fin. Denise Boucher.

Après un long séjour à l'étranger, Adèle retrouve son appartement saccagé. C'est une petite fin du monde, car Adèle est... devenue vieille du jour au lendemain, dirait-on. Et ce monde n'est pas pour les vieux, ni pour les désargentés. Mais faut-il pour autant se taire et disparaître?

Lorsque l'animatrice du club de lecture à lequel j'assiste une fois par mois a parlé de ce livre, je le voyais léger comme l'air.  ERREUR!  Denise Boucher a énormément d'imagination pour pondre des phrases qu'il faut relire au moins trois fois pour finalement ne pas être certain à 100% d'avoir bien compris...  En voilà un charmant exemple:

"Je me préparais à une visite chez le pneumologue et j'écrivais la vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile.  Si Hippocrate a formé le docteur, je veux bien savoir ce qu'il pense." (p.41)

Ses phrases provenant d'un soi-disant poète québécois (lequel? Elle-même?) sont aussi succulentes:

"Laissons filer ces choses vers les nuages roses du jour avec le poète québécois: nous sommes des choses qui réfléchissent au fait d'être des choses." (p.49)

En lisant la quatrième de couverture (et les premiers chapitres!), j'étais prête à me laisser attendrir par l'histoire de ce pauvre couple qui retrouve leur maison sans dessus-dessous au retour d'une belle année vécue en Europe.  Mais Adèle est une vieille femme sarcastique et enragée... On le serait à moins que cela me direz-vous, mais ce qui rend Adèle si aigre, c'est que tous les petits bobos de vieux se sont subitement mis à apparaître avec le choc du retour.  Elle doit arrêter de fumée pour son asthme, voilà rien pour alléger son caractère, croyez-moi!  C'est à travers les lettres qu'elle écrit à son amie Brigitte que nous apprenons à connaître cette Adèle aux mille visages: Adèle la liseuse, Adèle l'insoumise, Adèle la pôvre, etc.  Chaque chapitre étant signé d'une nouvelle Adèle.

Je n'ai pas détesté ce livre, mais je serai très franche en vous disant que je n'ai pas tout saisi de l'histoire.  Ce que trame Carmen, l'amie d'Adèle, me laisse un peu perplexe... J'aurais besoin d'une deuxième lecture pour lire entre les lignes.  La subtilité m'échappe souvent et je préfère quand c'est écrit en gros, noir sur blanc.  Sinon, vendredi dernier dans la salle d'attente où j'étais, une femme lisant le même livre s'est assise à côté de moi et m'a suppliée de ne pas lui dire la fin! Comme quoi, ce livre contient un élément de suspense!!! 

Roman ⁄ 2011 ⁄ 14 x 21,5 cm ⁄ 160 pages
ISBN 978-2-7609-3337-8 ⁄  

7 commentaires:

Suzanne a dit...

Tiens, intéressant et ça va faire changement car depuis un bout ses écrits étaient très centrés sur elle-même. ;-)

Jules a dit...

Suzanne: moi je ne la connaissais pas et je pense que c'est une auteure trop "songée" pour moi!

Suzanne a dit...

En effet dame Bombardier aime bien «allonger certains détail» ce qui mène parfois à l'ennui, j'avoue ;-)

GeishaNellie a dit...

La façon très particulière d'écrire de Denise Boucher vient de sa véritable passion : la poésie. Il est vrai aussi que ce livre mérite au moins 2 lectures pour une bonne compréhension.
@Suzanne : euh, je ne suis pas sûre de comprendre. Dame Bombardier ?? C'est une faute de frappe ou ...

Venise a dit...

Eh bien moi, ton commentaire me donne encore plus le goût de le lire. J'y arrive, j'y arrive.

Venise a dit...

@Suzanne : Est-ce que tu parles de Denise Bombardier ou Denise Boucher ? J'avoue que ces dames ont des noms assez similaires.

Jules a dit...

Venise: je t'attends, je t'attends! :) Je me suis aussi poser la question sur le commentaire de Suzanne! :) je n'ai jamais lu l'autre alors je ne peux pas trancher!