vendredi 7 septembre 2012

L'anglais n'est pas une langue magique, Jacques Poulin.

Francis, le petit frère de l’écrivain Jack Waterman, est “lecteur sur demande”. Un coup de fil et il arrive chez vous dans sa Mini Cooper. Il aime les textes qui parlent des Indiens, de la traite des fourrures, de la place immense que le français a déjà occupé en Amérique. Sa cliente principale est Limoilou, une jeune fi lle de Québec qui porte encore aux poignets les cicatrices qu’elle avait à la fin de La traduction est une histoire d’amour. Les mots que lit Francis ont parfois des vertus thérapeutiques. Le petit frère serait presque heureux, mais il y a ce rendez-vous manqué avec une mysté rieuse femme, et la “Police montée” qui le prend en fi lature devant les Plaines d’Abraham où la Nouvelle-France est tombée jadis aux mains de l’Angleterre…

Troisième livre lu pour  Mon Québec en septembre pour lequel j'ai décidé de me concentrer sur Jacques Poulin.  Au moment où j'écris ce billet, je viens de terminer Chat Sauvage et je constate que l'auteur aime bien nous entraîner sur des pistes sans fin! 


Dans le cadre de ses fonctions, Françis est appelé par une femme qui aimerait bénéficier de ses services de lecteur professionnel.  Il se rend donc chez elle et la porte étant ouverte, il s'invite à l'intérieur en croyant que celle-ci avait été laissée ouverte pour lui. L'appartement est vide. Étrange.  Il reviendra plusieurs fois, ne sachant pas qu'il est surveillé.  Que se passe-t-il avec cette femme dont la porte reste ouverte...  Ne crayez pas de "spoils" ici, car le lecteur ne le saura jamais lui-même.  Voilà ce qui m'embête de plus en plus chez monsieur Poulin, c'est qu'il laisse trop de place à l'imagination... que je n'ai pas!  Du moins, pas autant que lui!  Vous  verrez dans mon billet sur Chat sauvage que l'auteur choisit des métiers hors du commun pour ses personnages, mais ceux-ci sont toujours reliés aux mots et aux maux aussi, on peut le dire.  Par contre, là où mon pragmatisme prend le dessus sur mon imagination, c'est lorsque le lecteur professionnel circule en voiture de luxe... Bref, imaginons qu'il a eu un héritage!

Si l'écrivain laisse généralement beaucoup de place aux décors de Québec dans ses livres, ici c'est l'Histoire qui prend une plus grande place au travers des lectures effectuées par Françis.  Ce fût un grand plaisir de retrouver Limoilou, une jeune fille mal en point et Marine, la traductrice déjà rencontrées dans un autre texte de Poulin.  J'aime lorsqu'il y un certain fil conducteur entre les histoires.  À bien y penser, j'aurais peut-être pu lire ses romans en ordre chronologique, mais je ne crois pas que ce soit nécessaire pour apprécier la plume de ce monument québécois!  J'ai l'impression de le connaître un peu plus à chacune de mes lectures un peu comme si les écrits se collait à sa personnalité.  Je serais curieuse de savoir ce qui peut être autobiographique dans ses textes.  Cela étant dit, il se pourrait que tout soit de la fiction et que je sois tout simplement bernée par le décor, qui lui, est bien réel...

Leméac Éditeur
ISBN: 978-2-7609-2890-9


Une troisième lecture dans le cadre de Mon Québec en septembre chez Karine:)



7 commentaires:

Venise a dit...

Ah, ce Jacques Poulin ! Je classe cet auteur dans les auteurs de charme. Même si assez souvent, je peste contre la fragilité des histoires, il m'envoûte de son charme. À chacun ses forces, c'est la sienne !

J'ai lu cette plaquette et c'est un bon souvenir malgré qu'un peu nébuleux !

Jules a dit...

Venise: sans le nébuleux, il serait probablement un vrai auteur chouchou... Dommage!

Suzanne a dit...

Quelques petits défauts c'est vrai mais ça se lit bien quand même.

Karine:) a dit...

Je viens juste de lire "La traduction est une histoire d'amour". Du coup, j'ai très très envie de poursuivre ma découverte!

Jules a dit...

Suzanne: comme les autres, mais ce petit détail commence à m'agacer grandement!

Karine: ce serait le bon moment pour lire celui-ci alors!

yueyin a dit...

j'ai beaucoup aimé la traduction est une histoire d'amour, cela me ferait grand plaisir de retrouver les personnages :-)

Jules a dit...

Yueyin: Alors, il faut lire celui-ci!