vendredi 28 septembre 2012

L'homme de la Saskatchewan, Jacques Poulin.

L'écrivain Jack Waterman accepte d'être le "nègre" d'un joueur de hockey qui veut raconter sa vie, puis il refile le travail à Francis, son petit frère. Le hockeyeur est un métis dont les ancêtres ont été décimés par la milice anglaise en Saskatchewan; il a des idées bien arrêtées sur la place que la langue française devrait occuper dans le Grand Club.

Je suis sauvée, je pensais terminer le mois de septembre en ayant une petite rancune envers Jacques Poulin, mais ce livre est venu me récupérer dans le rang des insatisfaites!  L'auteur aime bien nous transporter dans l'histoire du Canada, mais étrangement, je ne me suis pas laissée accrocher par ce thème.  À l'opposé de Jack Waterman, Françis, le petit frère, est beaucoup plus charmant et attachant. Dans ce dernier roman de l'auteur, c'est sa relation avec la Grande Sauterelle qui m'a le plus fascinée.  Habitué d'être le "petit frère" de l'autre, il a gagné en grade!  Son grand frère Jack étant occupé à écrire un nouveau roman, il lui confie la rédaction de l'autobiographie d'un joueur d'hockey et lui laisse la chance de côtoyer la belle brune.  Oublions la tentative de protéger la langue française mise en avant dans l'intrigue et concentrons-nous sur Françis qui est lecteur professionnel et non pas écrivain.  À l'aide de cassettes et de l'ancienne flamme de Jack qui revient justement de la Saskatchewan dans le vieux Volkswagen, il accepte d'écrire l'histoire de cet homme aux descendants de renom.  Le processus m'a semblé moins douloureux pour lui que pour Jack qui à chaque "production" devient carrément invivable et grognon!  Tellement que je me demande pourquoi tout le monde l'aime autant.  Passons...

Pas d'exception, les sujets de prélédiction de Poulin sont de retour: de belles jeunes femmes, un vieux Volks, la famille, Québec et les mots pour notre plus grand plaisir.  Mais surtout, surtout, pas d'intrigue sans aboutissement.  Merci M.Poulin!

Leméac Éditeur
ISBN: 978-2-7609-0713-3

Voilà donc ma cinquième et dernière lecture dans le cadre de Mon Québec en septembre chez Karine.


7 commentaires:

Chimère a dit...

Et oui les obsessions de l'auteur sont bien là,c'est limite rassurant.

Jules a dit...

Chimère: oui, dans un sens. Je ne sais pas ce que donnerait "l'exploration" de son côté! :)

Karine:) a dit...

Je l'ai trouvé vraiment particulier, ce roman. Et je pense vraiment qu'il faut en avoir lu d'autres avant pour vraiment l'apprécier.

Jules a dit...

Karine: pour les personnages oui!

yueyin a dit...

Il me tente vraiment celui-là :-)

Michel a dit...

Passé à côté, mais comme le dit Karine, c'est probablement que je connaissais pas l'auteur et ses personnages récurent

Jules a dit...

Yueyin et Michel: oui, je pense qu'il faut en avoir lu quelques uns avant sous peine d'être un peu perdus...