vendredi 12 décembre 2014

Port de mer, Luc Mercure.

Mai 1983. Un jeune étudiant en littérature se fait agresser par un homme qu’il a suivi au Port de mer, une tour d’habitation située près du métro Longueuil. Il n’en parlera à personne. Pendant les mois qui suivront, aucun de ses proches ne saisira la détresse insidieuse qui l’amènera au bord de l’abîme.
 
Dans une langue crue d’une rare efficacité, ce récit haletant et sans concession témoigne de la dureté d’un monde où les souffrances les plus complexes, lorsqu’elles ne sont ni avouées ni perçues, trouvent difficilement le chemin de la guérison.

Qu'arrive-t-il lorsque tu assistes à une discussion enflammée entre un auteur et une lectrice convaincue dans un salon du livre?  Tu lis le roman!!!  Port de mer, c'est un livre très court, mais très dense.  Écrit sans virgule, les phrases imposent une urgence de lire sans s'arrêter.  Parce que urgence il y a.  Luc vivait à peu près bien son homosexualité.  Disons qu'au mieux, il évitait le gouffre... jusqu'à ce qu'un homme l'agresse.  À partir de ce moment, le tourbillon le tire rapidement vers le bas.  Un père à peu près absent et une mère qui ne gratte pas en profondeur les bobos de son fils parce qu'elle ne les voit pas, on peut dire que les bouées de sauvetage se font rare pour Luc... même si je ne suis pas convaincue qu'à ce stade, il saurait tendre la main.
 
C'est un très beau roman sur la mal de vivre et c'est également un bel exemple de la solitude que peut vivre une personne même entourée de gens qui l'aiment.
 
Maintenant, je peux aller lire le billet de Karine!  Et oui, le pouvoir des blogues a encore frappé...

4 commentaires:

Topinambulle a dit...

Belle histoire de blogo :) C'est un auteur qui me tente, mais j'ai peur de trouver le sujet un peu dur.

Jules a dit...

Topi: non, ça va! Je suis souvent farouche avec ce genre de livre, mais il se lit bien et c'est court.

Karine:) a dit...

Ah, you make my day! C'est un roman super fort, court mais puissant! Ravie que cette discussion t'ait donné envie!

Jules a dit...

Karine: je n'aurais pu faire auterement, vous étiez tellement convainquants!!