dimanche 25 janvier 2015

Profanation, Jussi Adler-Olsen

Sur le bureau de l’inspecteur Carl Mørck, chef du département V, le dossier d'un double meurtre commis en 1987 et impliquant une bande de fils de famille, innocentée par les aveux « spontanés » d’un des leurs. Mørck s'aperçoit que l'affaire a été hâtivement bouclée et décide de reprendre l’enquête. Cercles fermés des milieux d'affaires, corruption au plus haut niveau, secrets nauséabonds de la grande bourgeoisie... Adler-Olsen mêle suspense implacable et regard acerbe sur son pays. Après Miséricorde, Profanation ne décevra pas les fans du cynique Carl Mørck et de son assistant syrien, l’imprévisible Assad.

Je suis mal partie dans cette série en commençant par le troisième (Délivrance),  mais je tente de rétablir l'ordre en ayant lu le premier (Miséricorde) et maintenant le deuxième, Profanation.  Si, depuis quelques années, j'ai l'habitude de lire Jussi Adler-Olsen en janvier, il en sera tout autrement pour la suite avec Dossier 64 et L'effet papillon qui sont déjà dans la pile et que j'ai l'intention de liquider rapidement.  Parce qu'au même titre qu'Arnaldur Indridason en Islande, Jussi Adler-Olsen m'a fait découvrir le polar danois et c'est un genre qui me plaît de plus en plus surtout lorsque des éléments typiques au pays de l'auteur sont inclus dans le roman. 
 
Le Département V se concentre sur les cas non résolus et la recherche d'indices par l'équipe de Carl Morck est toujours palpitante.  Profanation est probablement le plus violent des trois que j'ai lus.  Ici, une bande de collégiens est reconnue pour avoir maltraité plusieurs personnes et l'enquêteur la soupçonne d'avoir également commis des meurtres.  Il en fait un portrait très peu reluisant:
 
"Je ne suis pas sûr d'être bon juge en la matière.  Mais entre le gars qui se met un  coup de carabine dans les roubignolles, celui qui gagne sa vie en bourrant les femmes de botox et de silicone, le troisième qui fait défiler des gamines anorexiques pendant que les gens se rincent l'œil, un quatrième qui purge perpète, le cinquième dont la spécialité est de permettre à des riches de gagner du fric sur le dos de petits épargnants mal informés, et de la dernière qui est dans la rue depuis maintenant douze ans, en fait, je ne sais pas quoi penser." (p.490)
 
Et nous ne savons pas quoi penser nous non plus, si le mauvais caractère de Kimmie, la seule fille du groupe, nous est exposé assez tôt dans le roman, ce sont les motivations de cette bande que nous tentons de découvrir au fil des pages.  Ils carburent tous à la violence que ce soit dans leurs parties de chasse inusitées ou dans leur vie personnelle.  La domination est reine que ce soit au plan sexuel ou au travail.  C'est une bande à part, il n'y a pas meilleure expression. 
 
Dans ce polar, pas d'effet surprise dans les dernières pages sauf quelques aventures rocambolesques pour finir en "beauté", comme il se doit dans une enquête policière.  C'est un bon polar, mais ce n'est pas mon préféré dans le lot.  C'est toujours un plaisir de retrouver Assad et Rose, les coéquipiers de Carl Morck et de suivre en parallèle la vie de Harry, son coéquipier réduit à un lit d'hôpital après un accident sur le terrain.  À mes yeux, ces éléments contribuent grandement au succès des livres de Jussi Adler-Olsen.  D'autres préfèreront peut-être des enquêtes pures et dures, moi je préfère un peu d'humanité dans ce monde trop dur...

Livre de poche
ISBN: 9782253179030

Ça se passe chez Enna et ce livre se classe dans la catégorie:
 
TITRE EN UN SEUL MOT

6 commentaires:

Suzanne a dit...

N'ai lu que le premier sirop, faudrait bien que je poursuive cette ''série''. Ma pile est si énorme!!! Mais je vais y arriver.

Jules a dit...

Suzanne: pile énorme... une épidémie! :)

Alex Mot-à-Mots a dit...

11 tomes sont prévus. Prends ton souffle !

Jules a dit...

Alex: 11! Tu rigoles??!

Emma a dit...

Je suis très en retard, je n'ai lu que le premier....

Le Papou a dit...

Je vais attaquer mon 4ème... un jour. J'aime bien.
Le papou