samedi 8 septembre 2012

Les frères Sisters, Patrick Dewitt.


Hermann Kermit Warm doit mourir.

Le Commodore qui en a décidé ainsi a envoyé aux trousses du chercheur d’or les frères Eli et Charlie Sisters, tueurs à gages aux tempéraments radicalement opposés mais d’égale (et sinistre) réputation. Hermann Kermit Warm est un homme mort. À moins que les apparences s’avèrent trompeuses, que les truands ne soient pas ceux que l’on croit, qu’une crise de vocation ou qu’une rage de dents ne frappent ?

De l’Oregon à la Californie, Les frères Sisters vous emporte dans une chevauchée burlesque dans une Amérique enfiévrée par l’appât du gain. Ponctuée de rencontres inoubliables, d’idylles impossibles, de petites et de grandes cruautés, cette histoire improbable arrosée de mauvais whisky est à la fois un hommage au western et une spectaculaire réinvention du genre, un tour de force salué par de nombreux prix. Chose certaine, ce livre phénomène offre par son humour ravageur un pur moment de joie littéraire ; un périple à dos de canasson qui vous laissera des bleus aux fesses.

Qu'est-ce que je peux bien avoir en commun avec deux cowboys tueurs à gages si ce n'est qu'un des deux essaie de perdre du poids et qu'il aime se brosser les dents!  Et pourtant, je n'ai pas voulu décrocher du livre...  Après Griffintown, Alto poursuit mon éducation "western" avec cette histoire d'hommes à la poursuite d'un autre à dos de cheval dans le paysage aride du sud des États-Unis.  Certains vous diront que c'est violent, moi je vous dirais pas vraiment, à l'exception d'un passage ou deux que j'ai lu presque les yeux fermés.  Pas la peine d'en parler...

Les frères Sisters, ce sont deux frères: Charlie et Eli.  Une sale brute alcoolique et un coeur tendre naïf souffrant d'embonpoint, voilà ce qui me vient à l'esprit en repensant à eux.  S'ils ne voient pas toujours les évènements du même oeil, ils s'accordent parfaitement pour abattre une cible d'un seul coup de fusil.  Ils sont très efficaces pour obtenir (souvent par la force vous vous en doutiez!) tout ce qu'ils veulent, mais pas toujours...  Eli cherche l'amour, le vrai. Voilà où l'auteur vient de s'assurer un lectorat féminin!  Les méchants ont parfois aussi envie de tendresse et de complicité, non? Contrairement à son frère, Charlie préfère de loin se perdre dans les jupons de femmes douteuses sans se préoccuper de revoir la dame sur le chemin du retour.  Eli, lui, aura plus d'une occasion pour "tomber amoureux".  Reniés par leur mère et abandonnés par leur père, disons que chacun essaie de palier à un manque affectif flagrant.  

À vous faire l'état de tout ce que j'ai aimé dans le livre, j'en oubliais ce que les anglophone appelle The plot.  Et bien, les frères ont été engagés pour tuer un homme qui détient le secret d'une méthode exceptionnelle pour récolter facilement de l'or.  Ils parviendront à rejoindre ce Warm, mais les aventures prendront un tournant différent du plan de match instauré par Le Commodore.  Quoi?  Comment? Pourquoi?  Lisez-le, mais avant, je vous conseille d'aller visiter le site d'Alto où une vidéo plutôt drôle vous présente le roman et où vous pourrez aussi consulter la longue liste de prix que s'est mérité  le bouquin.  Cette fois-ci, je ne peux me permettre de lancer des fleurs pour la couverture car elle provient de la version originale, mais disons qu'elle cadre bien dans le catalogue de l'éditeur.

ISBN : 978-2-89694-016-5

10 commentaires:

Karine:) a dit...

Yep, je pense que je suis prête pour celui-ci! :)) Je note!

Jules a dit...

Karine: après Griffintown, oui!

Lucrecia Bloggia a dit...

Ça a l'air très intéressant! Je mets ce titre sur ma liste.

Merci!

Jules a dit...

Lucrecia: oui, oui, il faut noter Jacques Poulin!

Suzanne a dit...

Hum, j'hésite à noter.

Jules a dit...

Suzanne: ah non! Tu ne resteras pas insensible aux frères Sisters, je te le dis!

Grominou a dit...

Ton billet et le vidéoclip me donnent le goût, je vais tenter de le trouver en VO!

Jules a dit...

Grominou: t'as vu! :) Je pense que tu aimeras toi aussi. Je trouve que malgré le thème, il est assez universel.

Jules a dit...

Lucrecia: oups! Erreur, j'ai confondu les billets! Il faut aussi noter Patrick Dewitt! :)

Lucrecia Bloggia a dit...

Et bien, je note quand même Jacques Poulin au cas où!! ;¬)