jeudi 19 mars 2015

Les douzes tribus d'Hattie, Ayana Mathis.

Gare de Philadelphie, 1923. La jeune Hattie arrive de Géorgie en compagnie de sa mère et de ses sœurs pour fuir le Sud rural et la ségrégation. Aspirant à une vie nouvelle, forte de l'énergie de ses seize ans, Hattie épouse August. Au fil des années, cinq fils, six filles et une petite-fille naîtront de ce mariage. Douze enfants, douze tribus qui égrèneront leur parcours au fil de l’histoire américaine du XXe siècle. Cette famille se dévoile peu à peu à travers l'existence de ces fils et de ces filles marqués chacun à leur manière par le fort tempérament d'Hattie, sa froide combativité et ses secrètes failles.
 
Les Douze Tribus d’Hattie, premier roman éblouissant déjà traduit en seize langues, a bouleversé l'Amérique. Telles les pièces d'un puzzle, ces douze tribus dessinent le portrait en creux d'une mère insaisissable et le parcours d'une nation en devenir.
 
Ce roman fait déjà l'objet de plusieurs billets sur les blogues, alors je serai brève.  Non pas parce qu'il ne mérite pas d'éloge, mais plutôt parce que je ne saurai vous dire autre chose que j'ai été vraiment touchée par cette lecture. 
 
Hattie n'est qu'une adolescente lorsqu'elle doit confronter les premiers vrais obstacles de la vie.  D'abord, parce qu'elle perd ses jumeaux bêtement à une époque où la pauvreté, le manque d'éducation, l'ignorance et la condition des Noirs dans une Amérique blanche ne vous permettaient pas d'avoir accès aux traitements nécessaires pour guérir ne serait-ce qu'une pneumonie.  Mariée à un coureur de jupons, Hattie a tenté de se sortir de sa misère plus d'une fois, mais avec neufs enfants sur les bras, elle a été obligée d'abdiquer et de regarder vers l'avant plutôt que derrière.  Chaque chapitre exploite le parcours d'un de ses enfants.  Homosexualité, démence, infertilité sont quelques uns des sujets abordés.  On imagine la diversité des caractères et des comportements dans une si grande famille où tous n'ont peut-être pas reçu l'attention désirée... Hattie étant occupée à joindre les deux bouts et August à faire la tournée des bars, vous avez un peu le portrait familial.
 
C'est une très belle lecture qui m'a amenée au bord des larmes plus d'une fois.  C'est un premier roman pour Ayana Mathis, je nous en souhaite plusieurs autres.
 
 
Un livre de ma PAL personnelle lu en version originale anglaise: The Twelve Tribes of Hattie.
 
 
Ça se passe chez Enna et ce livre se classe dans la catégorie:
 
PRÉNOM

2 commentaires:

Suzanne a dit...

Il me tente en sirop celui-là.

Jules a dit...

Suzanne: je te le conseille vivement.