mardi 14 octobre 2014

Juste une fois, Alexandre Jardin.

A trois heures de son mariage new-yorkais, César dévisage la sœur cadette de celle qu’il s’apprête à épouser et comprend que c’est elle, la femme de sa vie.

« Puisque notre histoire n’est pas possible, j’aimerais que nous nous aimions... juste une fois dans notre vie, lui propose-t-il. Pour n’avoir aucun regret. Choisis le moment Hannah. Et je ferai comme si je n’avais rien dit. J’attendrai. »

Quinze ans plus tard, ils se retrouvent au bord d’un lac québécois, à trois semaines du mariage d’Hannah. Sera-t-elle fidèle à sa parole ou à ses souvenirs ?
Veuf, César est guéri de tout romantisme. Revenue de ses rêveries, Hannah a renoncé au sentimentalisme. Peut-on croire encore à la passion quand on a cessé d’y croire ?
 
C'est la première fois que je lis un roman dont les dialogues sonnent québécois et que le reste du texte sonne français.  Un roman hybride bien réussi!  Les remerciements démontrent que l'auteur a consulté des "locaux" avant d'expédier son roman à l'éditeur.   Je n'ai relevé qu'une seule erreur, soit pour le terme "fin" qu'il traduit comme étant "intelligent" mais que nous utilisons plus précisément pour décrire quelqu'un de gentil.  Certaines traductions sont savoureuses:

Pitoune = Créature déloyale qui sent un peu trop la maudite femelle... (p.32)
Un hostie de pétard = Une fille canon (p.45)
C't'épais-là =  Ce couillon-là (p.102)
Écoeurant = Franc salaud (p.109)

Lecteurs français, vous ne serez pas trop dépaysés!  Alexandre Jardin s'est accordé un rôle dans le roman et le film Fanfan occupe aussi une grande place dans le cœur des personnages féminins.  Il paraît que c'est romantique à souhait, il faudra que je le regarde!

"Hannah fustigeait ses illusions débiles et lui rappelait que les femmes qui s'abandonnent environnées d'éclairs n'existent que dans les livres malsonnants d'Alexandre Jardin - qui subornent la crédulité des midinettes et aggravent le casier littéraire de cet auteur niais - ou bien dans le cinéma hollywoodien, abonné aux sucreries sentimentales." (p.19) 

Un peu dur avec lui-même, non?

En ce qui concerne l'histoire entre Hannah et César, ça tourne un peu en rond.  La tension est forte du début à la fin et on se demande bien quand ils finiront par céder à leur amour retenu!  Tout se déroule entre Québec (sans trop de moustiques!) et New York, les cultures se mélangent et le portrait que dresse Alexandre Jardin des Québécois est parfois rigolo, mais assez juste.  L'auteur connaît notre province car je crois bien avoir entendu qu'il passait ses étés chez nous...

Il y a longtemps que j'avais lu un roman d'Alexandre Jardin car j'ai passé par dessus sa période "règlement de comptes avec ma famille", ça fait donc plaisir de le retrouver encore une fois...
 
ISBN: 9782246851387

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