dimanche 14 décembre 2014

Sous les couvertures, Bertrand Guillot.

Un samedi soir, une librairie de quartier. Comme toutes les nuits, sitôt le rideau tombé, les livres s’éveillent et se racontent leurs histoires… Mais ce soir, l’heure est grave : les nouveautés viennent d’arriver, et les romans du fond de la librairie n’ont plus que quelques jours pour trouver un lecteur ! 
Pour sortir par la grande porte, il leur faudra s’unir et prendre la place des best-sellers solidement empilés près de la caisse. Autant dire qu’ils n’ont pratiquement aucune chance…
 
Entre roman et conte iconoclaste, Sous les couvertures, quatrième livre de Bertrand Guillot, est une merveille d’humour et d’originalité. Où l’on découvrira, entre autres, à quoi servent les classiques, en quoi les livres ressemblent à leurs auteurs… et pourquoi, à l’habit des académiciens, on a ajouté une épée.
 
Pendant que le vieux libraire aligne les chiffres en rouge et que son employée élabore un plan pour éviter le cadenas dans la porte, les livres ne se préoccupent que d'une seule chose: le pilon!  Le temps d'une fin de semaine, chacun y va de sa tactique pour ne pas se retrouver dans la boîte de renvoi le lundi matin.  Le Grand, Chouchou, l'Académicien, Machiavel, Conteur et plusieurs autres se retrouvent rapidement dans une bataille de pouvoir où échange de jaquettes et repositionnement sur le plancher sont le but de l'opération.  Les nouveautés et les livres d'actualité étant les principales victimes - parce que peu concernés par le pilon -  ils se font attaquer en pleine nuit!  Totalement loufoque, j'en conviens.  Je me suis prêtée au jeu parce que le sujet est vraiment d'actualité.  Les librairies ferment de plus en plus, des centaines de nouveaux livres débarquent à chaque rentrée et le casse-tête des libraires est grand.
 
"Enfant, il avait été choqué de voir ses parents jeter un livre à la poubelle avec les épluchures de pomme de terre.  Aujourd'hui, un lundi par mois, il les retournait par centaines et sans états d'âme, en sachant qu'ils finiraient au pilon.  Un jour qu'en ville on l'interrogeait sur son métier, il avait répondu qu'il était manutentionnaire." (p.31-32)
 
Quelques longueurs dans les discours de certains livres, mais dans l'ensemble, c'est un bon roman pour prendre conscience de la réalité de nos librairies à l'ère du numérique et du divertissement où le livre a de moins en moins sa place. 

9 commentaires:

Karine:) a dit...

Oui, loufoque mais jubilatoire dans mon cas! Moi cc'est la bataille que j'ai trouvée un peu longuette.

Jessica a dit...

Oh, celui-là me tente beaucoup!

J'aime les livres sur les livres :)

Jules a dit...

Karine: c'est qu'il y a de vrais bons moments!

Jessica: alors, tu seras servie!

Leiloona a dit...

Quelques longueurs, mais au final j'en garde un souvenir rafraîchissant ! :)

Jules a dit...

Leiloona: oui et tellement d'actualité malheureusement.

gambadou a dit...

Très tentant

Suzanne a dit...

Je viens de le terminer. Mon avis sous peu. Quelques longueurs en effet mais très intéressant.

Jules a dit...

Gambadou: oui, un livre qui fait parler les livres, difficile de résister!

Suzanne: hâte de lire ton billet!

Camilla a dit...

Ce livre me tente vraiment!