dimanche 15 mars 2015

Les nuits de Reykjavik, Arnaldur Indridason.

Erlendur le solitaire vient d’entrer dans la police, et les rues de Reykjavik dans lesquelles il patrouille de nuit sont agitées : accidents de la circulation, contrebande, vols, violences domestiques… Des gamins trouvent en jouant dans un fossé le cadavre d’un clochard qu’il croisait régulièrement dans ses rondes. On conclut à l’accident et l’affaire est classée. Pourtant le destin de cet homme hante Erlendur et l’entraîne toujours plus loin dans les bas-fonds étranges et sombres de la ville. On découvre ici ce qui va faire l’essence de ce personnage taciturne : son intuition, son obstination à connaître la vérité, sa discrétion tenace pour résister aux pressions contre vents et marées, tout ce qui va séduire le commissaire Marion Briem. En racontant la première affaire d’Erlendur, le policier que les lecteurs connaissent depuis les premiers livres de l’auteur, Arnaldur Indridason dépasse le thriller et écrit aussi un excellent roman contemporain sur la douleur et la nostalgie. De roman en roman, il perfectionne son écriture et la profondeur de son approche des hommes. Un livre remarquable.

Si j'ai lu La cité des jarres, La Femme en vert, La Voix, L'Homme du lac, Hiver arctique et que j'ai Hypothermie dans la pile à lire, je peux me permettre de dire que je suis une grande fan d'Erlendur!  Alors, imaginez le bonheur de le retrouver à ses débuts, lorsqu'il n'avait que 28 ans et qu'il n'était qu'un simple policier dans les rues de Reykjavik, la nuit.  Un jeune homme qui s'intéressait à l'Histoire, qui aimait lire la poésie, qui aimait faire des randonnées et écouter de la musique dans ses temps libres.  Un autre homme... 

Un homme à ses débuts d'enquêteur, vite remarqué par la célèbre Marion Briem qui deviendra au fil des ans, sa confidente, son amie, beaucoup plus qu'une simple supérieure.

Dans cette première enquête, Erlendur se penche sur l'histoire d'un clochard retrouvé mort dans un plan d'eau et d'une femme de 34 ans disparue à la sortie d'un bar.  Deux événements très rapprochés, sans liens apparents.  Erlendur, poussé par des raisons qui lui sont personnelles, mais évidentes pour Hannibal le clochard décédé, va se charger de faire avancer l'enquête laissée comme affaire classée depuis bien trop longtemps.

"- Pourquoi tu as l'impression que tu dois te racheter?  C'est à cause de ça que tu m'aides?  Pour pouvoir effacer tes fautes?  C'est pour ça?  Je suis un instrument de la rémission de tes péchés?"

On se souviendra qu'Erlendur avait perdu de vue son frère dans une tempête de neige et qu'il n'avait jamais été retrouvé...

Les nuits de Reykjavik, c'est du bon Arnaldur Indridason!  D'abord parce que l'enquête se tient, parce que les nuits dans les rues sombres d'une ville ne sont jamais de tout repos et parce que l'auteur nous crée un personnage crédible qui, à ses débuts, est un homme heureux et dans une relation stable.  Prêt à s'engager à autre chose que la police?!

Je ne me souviens pas avoir déçue par cet auteur, c'est toujours un plaisir de me plonger dans ses nouvelles enquêtes.
 
ISBN: 9791022601535

9 commentaires:

Michel a dit...

entièrement d'accord, sa "femme" apparait également et la profondeur de ses sentiments ...

Aifelle a dit...

J'espère que l'auteur nous en prépare d'autres, aussi bons.

La chèvre grise a dit...

Un roman qui sera forcément lu, une fois que j'aurai lu les deux ou trois autres sortis avant (et qui me permettront d'attendre la sortie en poche).

Alex Mot-à-Mots a dit...

J'ai été déçue par ses derniers romans que je trouvais moins bons. Celui-ci, sur les débuts du personnage, me tente, en revanche.

Jules a dit...

Michel: oui, je l'avais un peu oubliée cette femme dans le futur!

Aifelle: Je pense qu'une suite serait bienvenue dans mon cas...

La chèvre: ce qui est bien avec ce roman, c'est que tu peux le lire avant ou bien après! :)

Alex: fonce!!!

Grominou a dit...

Pas encore découvert cet auteur mais j'en ai un dans la PAL, alors c'est pour bientôt!

Grominou a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jules a dit...

Grominou: dépêche-toi! :)

Marie-Claude a dit...

C'était un bon cru. Contente que tu l'aies aimé, Jules!