jeudi 29 janvier 2015

Car la nuit est longue, Sophie Bérubé.

Christophe est à la maison, Shaya, sa fille de trois ans, dort dans sa chambre, Kaï, sa compagne, est sortie pour la soirée. Christophe entend des pas dans l'escalier. La porte s'ouvre. Il regarde Kaï et se rend vite compte que quelque chose ne va pas.

Kaï a été violée.

Commence alors une longue nuit de dévastation où Christophe se sentira  tour à tour impuissant devant sa souffrance et exclu de son drame. Un peu comme Shéhérazade dans les Mille et une nuits, il tentera de la libérer de son cauchemar en faisant appel à des histoires de leur passé, juqu'à ce que le couple soit obligé de faire face à ses propres démons.

En voyant sa femme rentrer à la maison après avoir été violée, Christophe aurait envie de crier sa fureur face à cet intrus qui vient de s'installer dans sa famille, mais il réalise que se laisser aller à de telles émotions ne ferait que repousser Kaï vers son intérieur.  Il choisit alors de lui raconter leur histoire à la troisième personne.  Elle a besoin d'être divertie et maintenue en vie, mais elle veut mettre une distance entre son couple et les événements de la soirée.
 
"... je veux être ici avec Kaï, demeurer sa bouée de sauvetage, son fauteuil, son soutien.  Je sens le divan qui tangue.  J'ai peine à garder les yeux ouverts.  Je glisse vers le sommeil, mais dans mon cœur quelque chose cloche.  Les événements et les histoires de la soirée se bousculent." (p.45)
 
À refaire l'histoire d'une vie, il se peut qu'un couple doive revivre les embûches.  Il ne faut parfois qu'une petite étincelle pour redémarrer une incendie, Christophe et Kaï jouent avec le feu et ce sont les dernières pages qui nous démontrent que lorsqu'un couple s'aime profondément, il est en mesure de combattre les pires éléments de la terre...
 
Un petit roman sur le thème de l'amour, le vrai.

C'est un premier roman pour Sophie Bérubé, native de Québec.

Éditions David
ISBN: 9782895974390

2 commentaires:

Alex Mot-à-Mots a dit...

Tu as aimé, finalement ?

Jules a dit...

Alex: je dirais que oui...